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Anciens du Collège Sainte-Marie de Sierck

Hommage à Julien KATGELY

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  • Le 12/07/2017
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Contribution apportée par Gérard KLEIN , sierckois d'origine et ancien élève  de notre professeur de mathématiques Julien Katgely 

Gérard KLEIN, le 12/07/2017

HOMMAGE A JULIEN KATGELY

La disparition de Julien Katgély, personnalité forte et chaleureuse, a plongé dans la tristesse ceux qui l’ont connu. Et tout particulièrement les anciens élèves du collège Sainte Marie de Sierck qui ont suivi ses enseignements et qui gardent de leur professeur un souvenir excellent.

Lorsque j’ai fréquenté le collège à la fin des années 1950 et au début des années 1960, Julien Katgély était, avec d’autres professeurs tels M. Bonnefoy, M. Bolzinger, le RP Hallé et le RP Schwaller (désormais le seul survivant de cette génération), un des piliers du corps enseignant du collège Sainte Marie. Son domaine d’intervention était le premier cycle de l’enseignement secondaire où il se révélait polyvalent, enseignant à la fois les sciences naturelles (qui ne se souvient de ses explications sur le rôle du bombyx du mûrier dans le processus d’élaboration de la soie ?), l’histoire,  la géographie, les mathématiques et bien entendu le français. En classe de troisième, année importante car elle se concluait par les épreuves du brevet élémentaire du premier cycle (BEPC), Julien Katgély était l’homme-orchestre en charge de la quasi-totalité des matières du programme, à l’exception de l’enseignement des langues qui n’était pas sa tasse de thé. Sa méthode pédagogique, ferme et pragmatique, reposait sur une haute exigence de travail de la part des élèves et sur une forte autorité naturelle à laquelle même les sujets les plus dissipés n’osaient guère se frotter. Cette méthode faisait florès  car le collège obtenait d’excellents résultats au BEPC qui était le premier examen national auquel nous étions confrontés. Ferme et sévère, Julien Katgély savait également se montrer chaleureux. Je me souviens notamment que pour les épreuves du BEPC qui se déroulaient au lycée Charlemagne à Thionville, Julien Katgély, tel un bon pasteur, accompagnait son groupe de candidats jusqu’aux portes du lycée où il les attendait au sortir des épreuves pour prendre ensemble le repas de midi dans un restaurant thionvillois et pour rentrer à Sierck le soir. De telles attentions étaient évidemment appréciées et contribuaient à détendre le stress inhérent aux examens.

Figure du collège Sainte Marie, Julien Katgély était également un personnage de la ville de Sierck où il résidait avec sa famille dans la « maison des professeurs du collège » place Jeanne d’Arc. Doté d’une énergie peu commune, il ajoutait à son métier d’enseignant au collège – dont chacun sait qu’il ne nourrissait pas grassement son homme – des activités professionnelles annexes. Dans le domaine des médias d’abord. A cette époque régnait au niveau de la presse régionale un pluralisme qui n’existe plus de nos jours. On ne comptait pas moins de trois journaux locaux : le Républicain Lorrain (et son édition germanophone France Journal), le Courrier de Metz (bilingue français-allemand) et l’Est Républicain. Julien Katgély était le correspondant du « journal de Nancy » pour la région de Sierck et le dynamisme dont il faisait preuve pour alimenter la chronique locale n’était pas sans effet sur les ventes de « l’Est » dans le canton de Sierck. Ce métier lui allait du reste comme un gant, à lui l’homme de contact, inséparable de sa pipe qui était l’accessoire emblématique de la plupart des journalistes de cette époque.  A côté de ses activités d’enseignant et de journaliste, il s’occupait également de la comptabilité d’une entreprise sierckoise de construction. C’est dire l’énergie et la puissance de travail que renfermait cet homme.

L’heure de la retraite venue, Julien Katgély a longtemps conservé une vie sociale très active. Il participait régulièrement aux réunions d’anciens du collège et c’était pour nous un réel plaisir de l’y retrouver. L’œil était toujours aussi vif, la voix aussi ferme et l’ambiance dans son voisinage aussi chaleureuse et animée. Et nous regrettions tous que, depuis plusieurs années, les problèmes de santé liés au grand âge nous privaient de la compagnie très tonique de ce grand professeur et de cet homme de bien.

Qu’il repose en paix.

Footcadets

 

 

 

 

 

Julien Katgely avec son équipedefoot en 1947

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